Les habitudes alimentaires canadiennes et américaines couronnent la viande comme étant la reine de l’assiette. Par exemple, elle est souvent marinée pendant des heures avant d’être cuite et arrosée de sauce. Le sort des légumes est bien plus triste, ils sont bouillis et servis comme accompagnement. Une étude démontre qu’en 2015, les Canadiens ont consommé en moyenne 4,6 portions de légumes par jour alors que le guide alimentaire recommande entre 7 à 10 portions (une portion c’est une demi-tasse)(1). Nous ne sommes pas les seuls à bouder les fruits et légumes. En 2017, 3.9 millions des décès mondiaux sont attribuables à la sous-consommation de fruits et légumes. Cette constatation a amené l’ONU à déclarer que l’an 2021 sera l’année internationale des fruits et légumes. D’une part, leur but est de sensibiliser la population aux valeurs nutritives et aux bienfaits sur la santé de la consommation de végétaux. De l’autre part, l’ONU désire démontrer que les pratiques agricoles de la culture maraîchère sont souvent moins nocives pour l’environnement que l’élevage animalier.
Les bienfaits pour la santé
En premier lieu, les bienfaits pour la santé des fruits et légumes sont indéniables. Le risque de développer des maladies cardiovasculaires diminue de 20% chez les personnes consommant 8 à 10 portions de fruits et légumes par jour comparativement aux individus consommant moins de 3 portions par jour(4). De plus, la consommation de fruits non transformés pourrait diminuer les chances de développer le diabète de type II(4).
Les bienfaits pour la planète
En deuxième lieu, la production de légumes et fruits est généralement moins nocive pour l’environnement que l’élevage. En effet, l’élevage serait responsable de 15% des émissions de gaz à effet de serre mondiales(2). Les deux grands responsables de ces émissions seraient le méthane et le protoxyde d’azote. Le méthane est produit lors de la digestion des grains et de l’herbe par les ruminants et le protoxyde d’azote est émis lors de l’utilisation de fertilisants pour la production des grandes cultures (maïs, soya, blé, riz, etc.). L’impact est si grand qu’on estime qu’une assiette contenant de la viande rouge produirait 35 fois plus de CO2 qu’une assiette végétale(3). De plus, la production d’une portion de viande occupe 100 fois plus d’espace de terre arable qu’une portion de légumes(3).
Ajouter de la couleur à vos assiettes
Bref, pour l’environnement et pour votre santé, diminuer votre consommation de viande et augmenter votre apport de fruits et légumes est gagnant. Je le concède, manger du chou-fleur, des carottes, du brocoli ou l’infâme chou de Bruxelles bouilli c’est loin d’être délicieux. Cependant, en y ajoutant des épices, un peu d’huile et un brin de sucre on peut transformer un insipide chou-fleur bouilli en un chou-fleur caramélisé. Cette recette vous fera probablement oublier que manger du chou-fleur est bon pour vous et pour la planète.
Pour finir, cette année je vous conseille de donner beaucoup d’amour à vos légumes et vos fruits et de célébrer en grand cette année internationale des fruits et des légumes. Testez de nouvelles recettes, de nouveaux légumes d’ici et incluez toute la famille dans la conception des repas.
(1) Radio-canada, Les Canadiens boudent la consomation de fruits et légumes, 4 mars 2019, consutlé le 2 février 2021, [En ligne], (https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1156420/etude-sante-nutrition#:~:text=7%20%C3%A0%2010%20portions,l’%C3%A2ge%20et%20le%20sexe)
(2) Giampiero Grossi et coll., Livestock and climate change: impact of livestock on climate and mitigation strategies, consulté le 3 février 2021, [En ligne], (https://academic.oup.com/af/article/9/1/69/5173494)
(3) Micaheal a clark et coll, Multiple health and environmental impacts of foods, consulté le 4 février 2021, [En ligne]. https://www.pnas.org/content/116/46/23357
(4) HAVARD T.H CHAN, Vegetables and fruits, The nutrition sources, consulté le 4 février 2021, [En ligne], https://www.hsph.harvard.edu/nutritionsource/what-should-you-eat/vegetables-and-fruits/